Chère Consœur, Cher Confrère,
Le 11 novembre s’ouvre la période de vote pour les élections à l’Ordre des experts-comptables. Cette élection présente des enjeux exceptionnels à plus d’un titre. Dans un monde en mouvement où les évolutions sont plus fortes, plus rapides, et plus violentes, elle décidera de l’avenir que nous souhaitons donner à notre profession d’expert-comptable et de commissaire aux comptes.
Le projet ECF 2016 a pour objectif de défendre et renforcer l’exercice libéral et porte une ambition forte pour notre profession. Nos positions sont claires et nos propositions sont concrètes parce que nous souhaitons nous donner les moyens d’agir.
Nous pensons qu’il est temps de changer nos relations avec les pouvoirs publics, qu’être sous tutelle n’implique pas d’être soumis, corvéables à merci, qu’il est indispensable d’instaurer une relation de confiance et non de défiance vis-à-vis de notre profession et que l’inflation de ces dernières années a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : FEC en 2013, DEC Loyer en 2014, DSN en 2015, contrôle des OGA en 2016… Stop ! Nous pensons qu’il sera possible d’améliorer significativement notre exercice quotidien en faisant de notre profession la vigie en matière de simplification administrative, fiscale et sociale : désignation au sein de notre conseil régional d’un médiateur à la simplification en charge des problèmes des cabinets, élaboration d’un baromètre de la simplification, refus d’accompagner et de promouvoir les mesures néfastes. Que proposent concrètement nos contradicteurs ?
Nous pensons que le référentiel normatif applicable aux experts-comptables a été sur-transposé en France par rapport aux exigences internationales. Ce n’est que par l’énergie déployée pendant 4 ans par Michaël Fontaine, élu ECF et Président de la Commission des normes au Conseil Supérieur, qu’il a été possible d’aboutir, le 1er octobre 2016, à un nouveau référentiel plus clair, plus compréhensible et plus facile à mettre en œuvre.
Désormais, les nouvelles normes fixent les objectifs à atteindre au lieu d’organiser dans ses moindres détails les moyens à mettre en œuvre et replacent ainsi le jugement professionnel au cœur de notre démarche de qualité. Quand nous simplifions à l’Ordre la mise en œuvre des normes, que font nos contradicteurs à la Compagnie ?
Nous pensons qu’il faut réunir l’Ordre et la Compagnie au sein d’une même institution. Ce regroupement servira notre profession. Il nous permettra d’être plus forts et il nous évitera la dérive actuelle de deux professions qui s’éloignent, en écartant le risque de scission . Nous pensons que tous les experts-comptables, qu’ils pratiquent ou non le commissariat aux comptes, sont attachés à faire partie de la grande famille des professionnels de l’expertise comptable, du conseil et de l’audit. Un seul diplôme, une seule profession, deux métiers ! A part le statu quo, intenable en pratique et contraire aux mouvements actuels, que proposent nos contradicteurs pour éviter le risque d’une séparation préjudiciable à nos cabinets ?
Enfin, nous pensons que la révolution numérique va bouleverser en profondeur notre profession, que de nombreux collaborateurs de nos cabinets vont devoir s’adapter parfois avec difficultés et que ces échéances seront déterminantes pour notre avenir. Nous pensons que la robotisation est un risque plus que probable tandis que la désintermédiation est bien plus un épouvantail qu’un danger majeur.
Nous pensons donc que l’effort sur les prochaines années doit porter principalement sur la formation de nos collaborateurs pour les aider à s’adapter et souhaitons lancer au niveau national un plan de formation d’envergure sur tous les métiers que pourront réaliser nos collaborateurs Bac + 2, Bac + 3. Lorsque nos contradicteurs pensent que « le rôle de l’institution n’est pas de s’immiscer dans la stratégie des cabinets », à l’inverse, nous pensons que le rôle de l’institution est de bâtir une stratégie pour la profession, libre ensuite à chacun d’y sélectionner ce qu’il estime lui être profitable.
Sur ces principaux sujets, ECF a des positions claires, engagées et des propositions concrètes. Celles-ci s’inscrivent dans des temporalités différentes :
- à court terme, immédiatement parce qu’il y a urgence, la simplification de notre exercice professionnel et l’allègement des contraintes qui minent nos marges et réduisent notre capacité d’action. La remise en question du contrôle par les OGA des pièces comptables de nos clients est déjà notre priorité !
- à moyen terme, le temps de son élaboration et de sa mise en place, la formation et l’adaptation de nos collaborateurs aux défis du numérique.
Il est primordial que l’Ordre reste une institution représentative de toutes les formes d’exercice… La réforme territoriale est en marche, avec un double enjeu pour notre région PICARDIE-ARDENNES. Les ARDENNES vont être rattachées à la région GRAND EST et notre région PICARDE va être rattachée à la région NORD PAS DE CALAIS.
Il est important de maintenir une proximité géographique avec les élus, les permanents et les confrères, de garder un bon maillage territorial. C’est un enjeu important et une nécessité pour la Picardie. Les candidats ECF ont l’expérience pour défendre vos intérêts et s’assurer que tous les cabinets et que les confrères PICARDS et ARDENNAIS ne seront pas les oubliés de cette réforme.
Pour simplifier le présent et préparer l’avenir, pour faire en sorte que chaque mode d’exercice puisse être représenté, pour mettre en place une relation d’équilibre entre petits et grands, pour refonder et renouveler notre profession et pour ne pas donner les clés de nos institutions aux seuls grands cabinets, votre vote sera déterminant.
Pour cela, vous pouvez compter sur nous.(télécharger la liste des candidats)
Julien TOKARZ, Président de la fédération nationale ECF & Candidat tête de liste au Conseil supérieur de l’Ordre
Pierre GIROUX, Candidat tête de liste au Conseil de l’Ordre Picardie-Ardennes